Moi aussi, je fais ma rentrée littéraire !
484 livres sont attendus pour la rentrée littéraire 2025 ! Un peu plus que les 459 de 2024. Mais on ne parle ici que des romans édités par des maisons à compte d’éditeur qui ne vous demandent pas des centaines ou des milliers d’euros pour vous diffuser auprès des libraires ou sur les plateformes numériques. Parmi ces nouveautés, il y aura 344 livres écrits en français dont 73 par de nouveaux auteurs. On est loin des 701 titres publiés en 2010, un record absolu qui ne sera plus jamais atteint. Parce que cette abondance cache une réalité. Le Syndicat national de l’édition publie ainsi, régulièrement, des chiffres très loin de ce qu’on s’imagine. La vente moyenne d’un premier livre se situe ainsi entre 500 et 800 exemplaires, sachant que 90 % des auteurs vendront moins de 1.000 exemplaires de leur roman, et que seul 1 % atteindra les 2.000 ventes. Sachant qu’un auteur touche de 7 à 12 % de droits sur un livre, vous comprenez qu’il faut avoir un foutu talent pour espérer vivre de sa plume. Une étude de 2018 indique ainsi que, sur les 88 000 écrivains recensés, seuls 12.000 touchaient plus de 8.000 € de droits d’auteur par an et que 2 % vivent de leur plume. Et parmi eux, les poids lourds qui dépassent ou flirtent avec le million d’exemplaires vendus à chacune de leurs parutions : Mélissa da Costa, Guillaume Musso, Virginie Grimaldi, Joël Dicker, Franck Thilliez et Valérie Perrin. Auxquels s’ajoutent ceux qui obtiennent, dans l’année, le Goncourt et à un degré moindre le Renaudot, etc. Beaucoup d’appelés, très peu d’élus, donc…
Dans le domaine de l’autoédition, ce n’est pas plus glorieux. Je vous l’ai déjà dit, la vente moyenne d’un roman autoédité est de 22 exemplaires. Même si vous touchez 70 % de droits dans le meilleur des cas, vous aurez bien du mal à dépasser les 300 à 500 € de revenus sur un ouvrage. Ça calme ! Pour autant, c’est une solution privilégiée par des dizaines de milliers d’auteurs en herbe ou même confirmés qui inondent les plateformes numériques de leurs œuvres, espérant être le Paul Sulitzer de demain (pour les jeunes générations, ce fut le plus gros vendeur des années 80 et 90, le king of the best-sellers). Là encore, il y a beaucoup d’appelés mais encore moins d’élus. Au moins, a-t-on le sentiment d’exister. Et, parfois, la chance de trouver un lectorat, voire même de fans. J’ai ce bonheur. Merci donc à vous tous qui me lisez et avez la gentillesse de m’encourager à persévérer. En attendant la sortie de mon cinquième ouvrage de ma nouvelle vie, le 1er septembre, je tenais à vous exprimer ainsi ma gratitude !

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