Comme au cinéma !
Je crois bien que je la joue comme dans ce monde du cinéma qui me tient à cœur, au point d’avoir écrit, il y a bien longtemps, deux monographies, une sur Cary Grant (éditions Edilig) et l’autre sur Sean Connery (éditions Henri Veyrier), ainsi qu’un fascicule pour les éditions J’ai Lu consacré au western. Voilà que je prépare la sortie du nouvel opus de ma trilogie en mettant en ligne la version numérique du précédent. Comme si vous découvriez à la télévision la sortie d’un nouveau film de la franchise Marvel en voyant débouler tous les épisodes antérieurs. De l’autopromotion, comme on dit. Or donc, à peine L’enfant du tour d’abandon en ligne sur Kobo et sur la Fnac.com, va donc débarquer le deuxième tome du cycle « Madelaine », dans une version papier qui sera la seule disponible pour l’instant, puisque j’ai décidé de laisser s’écouler trois mois, à minima, entre papier et numérique.
Date prévue pour la sortie : le lundi 1er septembre. Il s’intitule La louve et la lionne et mes bêta-lectrices assurent que le « souffle de l’épopée » le traverse et qu’il est empreint d’une rare émotion, mêlant « avec bonheur voyage et Histoire », au fil d’une « écriture fluide » offrant de « jolies fulgurances ». Ce sera à vous de juger si ces compliments sont justifiés ou s’ils sont d’une rare complaisance, comme ceux que l’on peut découvrir, de plus en plus souvent, qui encensent le dernier ouvrage d’un auteur connu, même lorsque celui-ci s’avère décevant. Ainsi, le dernier Lemaître m’a-t-il laissé de marbre. Et pourtant, j’adore cet auteur dont je lis la prose depuis ses tout premiers polars, mais là, je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Il m’a perdu après un premier chapitre qui laissait pourtant augurer du meilleur. Mais ensuite, j’ai le sentiment qu’il s’est égaré dans une intrigue plus consensuelle, et le viol qui ouvre ces pages s’est comme délité, jusqu’à ce qu’on n’en parle même plus, comme si le traumatisme s’effaçait à mesure que les pages s’écrivaient… En même temps, il m’a tellement fait rêver, Pierre Lemaître, que je ne lui en veux pas. On ne s’est pas rencontré sur ce roman-là, mais je ne doute pas qu’on se retrouvera, dans le prochain ou dans le suivant. On ne peut pas tout aimer d’un auteur, sans distinction. Enfin si, moi, il y en a au moins trois qui ne m’ont encore jamais déçu : Sorj Chalandon, Franck Bouysse et Sandrine Collette. J’ai la prétention d’avoir tout lu d’eux, depuis leurs débuts, quand ils m’ont cueilli par la puissance de leurs récits, de leur écriture et de leurs univers. Et là, je suis un peu comme sur un nuage, car, après l’admirable Madelaine avant l’aube de Sandrine Collette (je vous jure que c’est un hasard complet qu’on y parle d’une Madelaine avec un “a”, j’avais déjà écrit les deux premiers tomes !), je vais me plonger dans le dernier Chalandon, Le livre de Kells et dans le Bouysse, Entre toutes, qui sortent dans quelques jours. Comme mon petit dernier. La rentrée littéraire s’annonce magnifique, non ?

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