« Bonjour cher(e) inconnu (e),
Je suis un livre qui chemine de boîte en boîte et de main en main. Prends-moi, lis-moi, et repose-moi, ici ou ailleurs, pourvu que je poursuive ma route. Et si tu m’as un peu, beaucoup, passionnément aimé, dis-le-moi. Tu me trouveras sur Instagram et sur Facebook, mais pas dans les librairies. Je te l’ai dit, je suis un vagabond et je n’aime pas rester sur une étagère à prendre la poussière. Bonne lecture, cher(e) inconnu(e) et, je l’espère, à bientôt. Dans une boîte ou dans une autre pour m’y retrouver, ou découvrir l’un de mes petits frères, car je ne suis pas seul à errer… »
Voilà le texte manuscrit que découvrent ces inconnus qui ouvrent une boîte à livres et tombent sur un de mes livres que je disperse ainsi, au hasard de mes pérégrinations. J’aime croire que ces textes sont ainsi lus et appréciés, mais aussi qu’ils continuent leur route, passant de mains en mains, franchissant nos frontières étriquées pour affronter le monde. C’est ce qu’ils font déjà, bon nombre de mes lecteurs me faisant parvenir des photos prises lors de leurs vacances, plage et lecture faisant bon ménage. Ils me disent également rester parfois dans le pays où ils n’étaient censés que passer. J’en sais ainsi en Angleterre, aux États-Unis, à la Martinique, en Suisse, en Grèce, en Espagne… Donnés la plupart du temps, oubliés parfois sur un banc ou dans un ferry. J’espère qu’ils continueront leur route, parce que j’aime bien l’idée qu’ils se recouvrent de la poussière des chemins, secouant leurs pages pour éparpiller leurs mots aux quatre vents et nourrir les imaginaires de ceux qu’ils croisent.
Alors, vous aussi, prêtez-les, glissez-les dans des boîtes à livres, offrez-les. Vous verrez, mes livres sont de doux pigeons voyageurs qui savent roucouler où qu’ils nichent et n’aiment rien tant que partager de bons moments avec des inconnus qui, avec eux, ne le restent jamais très longtemps… Bon voyage !
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