Alice et les quarante voleuses
Quand j’ai cherché un moyen de financer la vengeance de Madelaine, j’ai imaginé la création d’un gang de soubrettes, trahissant leurs employeurs pour les dépouiller, mais obéissant à un code d’honneur leur interdisant de se voler entre elles et, surtout, de conserver le montant de leur butin. « Vous nous donnez les informations, nos petites mains se chargent du vol, et l’on partage le fruit de nos rapines entre toutes, à parts égales ». Et voilà qu’en épluchant la presse londonienne à la recherche de voleuses « célèbres », je découvre l’existence des Forty Elephants (les quarante éléphants) qui défrayent la chronique et mettent « la police de Londres sur les dents », comme l’écrit le journal Le Radical en septembre 1925. Comme mes soubrettes, ces voleuses prenaient pour cible de riches familles chez qui elles se faisaient engager grâce à de fausses lettres de recommandation. Je suis donc parti sur leurs traces. Mary Carr , la première grande reine des 40 Elep...